L’ancien président congolais Joseph Kabila a rompu le silence lundi 2 septembre 2025, réagissant pour la première fois aux lourdes accusations portées contre lui et à la réquisition de la peine de mort prononcée par la Haute Cour militaire. Dans une déclaration écrite consultée par plusieurs médias, l’ex-chef d’État dénonce un procès politique et interpelle la communauté internationale sur la situation sécuritaire et institutionnelle en République démocratique du Congo.
Le 22 août, le parquet militaire congolais a requis la peine de mort contre Joseph Kabila. Il est poursuivi pour trahison, complot contre l’État, crimes de guerre, viols, tortures et complicité avec le groupe armé AFC/M23, soutenu par le Rwanda. Jugé par contumace, Kabila n’a pas comparu devant la Haute Cour militaire, qui s’appuie sur la levée de son immunité parlementaire par le Sénat en mai dernier.
Dans sa prise de parole, Joseph Kabila dénonce des accusations « mensongères et politiquement motivées », selon lui orchestrées par le régime actuel pour l’écarter durablement de la scène politique.
« Ce procès n’a rien à voir avec la justice. Il vise à réduire l’opposition au silence, écarter un acteur politique majeur, et permettre au régime de régner sans partage », écrit-il.
L’ancien président rejette l’ensemble des charges, qu’il qualifie de sans fondement et sans preuves tangibles. Il fustige également la procédure ayant conduit à la levée de son immunité, estimant qu’elle est illégale et inconstitutionnelle.L’ombre de Joseph Kabila, bien qu’absent de la scène publique depuis la fin de son mandat en 2019, continue de peser sur l’équilibre politique du pays. Ce bras de fer judiciaire et politique pourrait bien redéfinir les lignes de l’opposition dans les mois à venir.
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