Après quatorze ans de travaux, l’Éthiopie a officiellement inauguré ce mardi 9 septembre son Grand barrage de la Renaissance (Gerd) sur le Nil, présenté comme le plus grand ouvrage hydroélectrique d’Afrique. Ce projet, salué comme une « grande réussite pour toutes les populations noires » par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, suscite en revanche une vive contestation de la part des pays en aval, notamment l’Égypte.
Le méga-barrage, impressionnante structure de béton de 1,8 kilomètre de long et 145 mètres de haut, a été inauguré en présence de plusieurs chefs d’État africains, principalement des pays situés au sud du Nil. Le Grand barrage de la Renaissance permettra à l’Éthiopie de doubler sa production d’électricité, estimée à un milliard de dollars de revenus annuels grâce à la vente d’électricité aux pays voisins.
Ce projet est également l’un des rares à faire consensus dans un pays encore secoué par des conflits internes dans les régions d’Amhara et d’Oromia.
Réaction égyptienne
Du côté de l’Égypte, la mise en service du barrage provoque une forte opposition. Le gouvernement égyptien a adressé une lettre au Conseil de sécurité des Nations unies, dénonçant une « mesure unilatérale violant le droit international ».
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a rappelé que Le Caire se réserve « toutes les mesures autorisées par le droit international et la Charte des Nations unies » pour protéger « les intérêts existentiels de son peuple », soulignant l’enjeu que représente le Nil pour l’approvisionnement en eau du pays
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