À moins d’un an de la présidentielle, le parti d’opposition Les Démocrates peine à sortir de l’incertitude. Entre un démarrage tardif de son processus de désignation et des intrigues internes qui s’intensifient, le parti risque de perdre un temps précieux face à une mouvance présidentielle déjà bien organisée et prête à lancer sa machine.
Ce mardi 23 septembre, le parti dirigé par l’ancien chef de l’Etat, Yayi Boni, a officiellement lancé son processus de désignation des candidats à la présidentielle, aux législatives et aux communales en installant à Cotonou son Comité national de candidature. Composé de quinze membres, ce comité fonctionnera comme un jury d’évaluation chargé d’examiner minutieusement les différentes candidatures.
Aucun potentiel candidat ne siège dans cette instance, afin de garantir neutralité et objectivité. Le comité se divise en deux entités distinctes : l’une dédiée à la présidentielle et aux législatives, l’autre aux élections communales.Dès son installation, le comité devra lancer un appel à candidatures en précisant les critères d’éligibilité.
Le calendrier précis de sélection ainsi que la date de transmission des résultats à la coordination nationale du parti restent toutefois inconnus.Le parti affirme vouloir prendre le temps nécessaire pour choisir le binôme présidentiel le plus rassembleur et capable de porter un projet crédible face au pouvoir en place. Parmi les favoris, les députés Éric Houndété, président du groupe parlementaire Les Démocrates, et Nourénou Atchadé figurent en bonne place. On entend également les noms de Rachel et Chabi Yayi, enfants de l’ancien président Boni Yayi.
Risques d’implosion
Mais ce délai et cette ambiance d’indécision nourrissent les spéculations et les tensions internes, tandis que la mouvance présidentielle a déjà dévoilé son duo et affûte ses armes pour la campagne. Le retard des Démocrates pourrait se révéler un véritable handicap dans une course où chaque jour compte. Il y a aussi un risque d’implosion du parti, car le duo choisi pour la présidentielle risque de ne pas faire l’unanimité.
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