En pleine extension de son réseau électrique, la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) fait face à un fléau persistant : le vandalisme de ses installations. Transformateurs fracturés, poteaux renversés, câbles volés… ces actes répétés perturbent gravement la fourniture d’électricité et génèrent d’importantes pertes économiques.Selon un rapport interne couvrant la période 2020-2024, plus de 100 poteaux électriques ont été détruits, souvent à la suite de collisions avec des véhicules.
Le même rapport recense près de 500 vols de câbles, principalement dans le département du Zou, ainsi que la mise hors service de 5 transformateurs haute tension.Ces dégradations provoquent des coupures fréquentes et prolongées, affectant des milliers de ménages, commerces et centres de santé. Sur le plan financier, le coût direct du remplacement des équipements vandalisés dépasse les 600 millions de francs CFA en cinq ans, sans compter les pertes économiques subies par les petites entreprises dépendantes d’une alimentation électrique stable.
Montée de la criminalité
Au-delà des conséquences matérielles, ce vandalisme compromet la sécurité publique. L’obscurité prolongée favorise la montée de la criminalité, expose les populations aux risques d’électrocution et peut mettre en danger la vie des patients dans les hôpitaux.Face à ce constat alarmant, la Sbee appelle à une mobilisation collective. Elle invite les élus locaux, autorités municipales et citoyens à renforcer la surveillance des infrastructures et à signaler tout comportement suspect.
La société insiste également sur l’importance des actions de sensibilisation, rappelant que la protection des infrastructures électriques est une responsabilité partagée.« L’énergie électrique est un levier de développement et un droit pour chaque citoyen. Sa protection ne doit pas être l’affaire de la seule Sbee, mais un engagement collectif », rappelle l’entreprise.
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