Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison dont un ferme avec exécution immédiate, dénonce un « procès politique » et accuse les juges de « haine ». En réponse, les magistrats en charge du dossier défendent fermement l’État de droit.Le chef du Parquet national financier, Jean-François Bohnert, affirme : « Notre boussole, c’est la règle de droit, pas la haine », dénonçant les menaces visant la présidente de la chambre et rappelant que de telles attaques menacent la démocratie.
Le président du tribunal judiciaire de Paris, Peimane Ghaleh-Marzban, ajoute que discréditer les juges constitue une atteinte grave à l’État de droit. Nicolas Sarkozy s’est aussi attaqué à une note publiée par Mediapart, présentée comme un faux probable par le tribunal, qu’il considère centrale dans l’accusation. Or, les magistrats précisent que cette pièce n’a pas été prise en compte dans le jugement.
Cette condamnation fait suite à une enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, dans laquelle plusieurs proches de l’ancien président sont également mis en examen. Le dossier a suscité de nombreuses controverses depuis plusieurs années, notamment autour de la fiabilité des preuves utilisées.Face à ces critiques, Mediapart défend son travail d’enquête, rappelant que la justice a validé à plusieurs reprises la légitimité de ses publications.
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