Au Mali, l’ancien Premier ministre Moussa Mara est poursuivi pour “atteinte au crédit de l’État” et “opposition à l’autorité légitime” après avoir exprimé son soutien à des opposants à la junte dans un message sur X (ex-Twitter).Ce lundi 29 septembre, Moussa Mara a comparu devant le tribunal de lutte contre la cybercriminalité à Bamako.
Dans un tweet publié en juillet, il affirmait : « Aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira évidemment par apparaître », en soutien à des personnalités arrêtées pour avoir critiqué les autorités de transition. Une publication jugée subversive par le parquet.Sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée, et le procureur a requis 24 mois de prison.
Son avocat, Me Mountaga Tall, a plaidé la liberté d’expression et la relaxe pure et simple. Le jugement est attendu pour le 27 octobre 2025.Déjà convoqué en juillet pour des propos sur l’endettement du Mali, Moussa Mara avait été empêché de voyager sans décision judiciaire.
Son entourage dénonce un harcèlement politique visant à museler les critiques de la junte. Il n’en faut pas moins pour susciter l’ire défenseurs des libertés démocratiques.