Une enquête de Reuters contredit la version de l’armée israélienne sur la frappe du 8 septembre 2025 à l’hôpital Nasser, à Khan Younès. 22 personnes, dont 5 journalistes, ont été tuées ce jour-là.Parmi eux, Hussam al-Masri, caméraman de Reuters.
Israël affirmait alors avoir visé une caméra du Hamas utilisée pour surveiller ses troupes. Mais les preuves rassemblées par Reuters et l’Associated Press montrent qu’il s’agissait de la caméra du journaliste, recouverte d’un tapis de prière pour la protéger de la chaleur.L’armée israélienne reconnaît désormais que l’attaque aurait été lancée sans validation hiérarchique, mais maintient sa version sur la menace perçue.
Depuis le début de la guerre, au moins 250 journalistes ont été tués à Gaza, selon le Syndicat des journalistes palestiniens. Cette enquête renforce les accusations selon lesquelles les journalistes palestiniens sont délibérément ciblés sous couvert de lutte contre le Hamas.
Les organisations de défense des droits humains dénoncent une violation grave du droit international humanitaire, rappelant que les journalistes doivent être protégés en toutes circonstances, même en zone de conflit. Le meurtre de reporters sur le terrain accroît la difficulté de couvrir la guerre et alimente un climat d’impunité.
Face à ces révélations, la communauté internationale appelle à une enquête indépendante et transparente sur les frappes israéliennes à Gaza, afin d’établir les responsabilités et d’assurer la protection des civils et des journalistes.