Le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré prenait le pouvoir par un coup d’État, promettant de rétablir la sécurité face à la menace jihadiste. Trois ans plus tard, le pays reste englué dans la violence.
Le renversement du lieutenant-colonel Damiba devait marquer un tournant. À 34 ans, Ibrahim Traoré promettait de « reprendre le territoire » en quelques mois. Pourtant, les chiffres contredisent cette ambition : le Burkina Faso a connu en 2023 et 2024 autant d’attaques terroristes qu’en 2021 et 2022, selon l’ONG Acled.Dimanche 28 septembre, le chef de l’État reconnaît que les moyens faisaient défaut à son arrivée : manque d’armes, de munitions et d’effectifs.
Malgré un renforcement des forces armées et le recours massif aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), la situation reste inchangée.
Le conflit a aussi provoqué une crise humanitaire majeure : plus de 2 millions de déplacés internes recensés en 2023, contre moins de 50 000 en 2019, selon l’ONU.
Trois ans après sa prise de pouvoir, Ibrahim Traoré reste sans calendrier de transition, et le Burkina Faso sans perspective de paix durable.
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