Le pétrolier Boracay, soupçonné de transporter illégalement du pétrole russe, a été arraisonné près de Saint-Nazaire. Naviguant sous plusieurs pavillons, dont ceux du Bénin et du Gabon, ce navire fait partie de la « flotte fantôme » utilisée pour contourner les sanctions européennes imposées à la Russie.
Le pétrolier Boracay, naviguant sous le pavillon du Bénin, a été arraisonné samedi dernier par les commandos de la marine française près de Saint-Nazaire. Ce navire, soumis à des sanctions européennes, est suspecté de transporter illégalement du pétrole russe vers des pays tiers, notamment l’Inde.Le Boracay, long de 244 mètres, fait partie de la « flotte fantôme » russe, une série de navires changeant fréquemment de pavillon pour contourner les sanctions imposées à la Russie depuis le début de son invasion en Ukraine. Au fil du temps, le Boracay a navigué sous plusieurs drapeaux, parmi lesquels ceux de Djibouti, Gabon, Liberia, Mongolie, et désormais le Bénin.
30 milliards d’euro pour la Russie
Le navire est aussi soupçonné d’avoir été utilisé dans le cadre d’une opération de survol de drones au Danemark fin septembre, un incident ayant perturbé le trafic aérien danois. Suite à son interception, le commandant du Boracay, de nationalité chinoise, a été placé en garde à vue et est poursuivi pour « refus d’obtempérer ».Le président français Emmanuel Macron a souligné l’importance de ces actions, rappelant que le commerce pétrolier via cette flotte fantôme représente plus de 30 milliards d’euros pour la Russie, finançant une part importante de son effort militaire.
Laisser un commentaire