Le photojournaliste français Antoni Lallican, 37 ans, a été tué vendredi 3 octobre dans une attaque de drone dans la région du Donbass, près de Droujkivka, en Ukraine. Il accompagnait l’armée ukrainienne lorsqu’une frappe ciblée a touché le véhicule dans lequel il se trouvait avec un collègue ukrainien, grièvement blessé, a indiqué le Syndicat national des journalistes (SNJ).Il s’agit de la première fois qu’un journaliste est tué par un drone dans le conflit ukrainien.
Les circonstances exactes de l’attaque font encore l’objet d’une enquête. Selon la brigade militaire qui accompagnait les journalistes, il s’agirait d’une frappe d’un drone russe de type FPV (First Person View), permettant au pilote de voir sa cible avant l’impact. Malgré le port d’un équipement de protection individuelle clairement marqué « presse », les deux journalistes ont été visés.
Antoni Lallican, connu pour son travail humaniste et son talent reconnu, a couvert de nombreux conflits à travers le monde, notamment en Ukraine, Haïti, Israël, Palestine et Syrie. La rédaction de Mediapart, pour laquelle il travaillait, lui a rendu hommage en saluant sa passion, son professionnalisme et son humanité.
Le président français Emmanuel Macron a exprimé sa « profonde tristesse » sur X (ex-Twitter), rappelant que Lallican était « victime d’une attaque de drones russes » alors qu’il accompagnait l’armée ukrainienne « sur le front de la résistance ».
La Fédération européenne des journalistes (EFJ), la Fédération internationale des journalistes (IFJ) et le Syndicat national des journalistes ont condamné cet acte qualifié de crime de guerre, appelant les autorités à ouvrir une enquête afin d’identifier les responsables.
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