L’Association cotonnière africaine (AIC) tire la sonnette d’alarme : jusqu’à 300 000 tonnes de coton africain invendues face à une concurrence internationale féroce et des prix bas.
La filière cotonnière africaine traverse une crise inédite avec 200 000 à 300 000 tonnes de coton invendues, selon l’Association cotonnière africaine. Le coton malien représente à lui seul près de 100 000 tonnes de stocks immobilisés. Concurrencé par le coton brésilien et américain, et pénalisé par un coût de production élevé, le coton ouest-africain peine à trouver preneur sur un marché mondial aux prix bas.
Les entrepôts portuaires à Lomé, Cotonou, Dakar ou Abidjan sont saturés, ralentissant toute la chaîne logistique.Cette accumulation de stocks menace la santé financière des sociétés cotonnières, qui peinent à rembourser leurs crédits et devront négocier de nouveaux prêts pour la prochaine campagne. Le ralentissement des exportations impacte également les acteurs du transport et de la logistique, avec des entrepôts pleins et une activité au ralenti, notamment dans les ports clés de la région.
Au cœur de la crise, la pression sur la qualité du coton s’accroît, certains lots risquant une décote importante à mesure que la nouvelle récolte arrive. Les négociants et producteurs espèrent un sursaut de la demande internationale pour éviter une perte majeure et préserver la viabilité d’une filière essentielle pour des millions de familles en Afrique de l’Ouest.
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