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Auto-parrainage et rivalités internes : La difficile équation de Boni Yayi

À la veille du Conseil National du parti « Les Démocrates », prévu pour ce lundi 13 octobre 2025, la tension est à son comble au sein de la formation politique dirigée par l’ancien président Boni Yayi. L’enjeu : désigner le duo de candidats appelé à représenter le parti à la présidentielle d’avril 2026. Mais les dissensions internes et la polémique autour de l’auto-parrainage viennent assombrir le climat et compliquer la tâche du leader du parti.

Depuis plusieurs semaines, le débat sur la possibilité pour les députés du parti de parrainer leur propre candidature à la présidentielle sème la discorde. La question a pris une tournure juridique après la saisine de la Cour constitutionnelle le 9 octobre dernier par cinq juristes. Deux députés du parti, Éric Houndété et Joël Godonou, ont également saisi la haute juridiction pour demander que le parti n’écarte pas les députés-candidats sous prétexte qu’ils détiennent déjà un parrainage.

Bien que des décisions antérieures de la Cour (notamment EP 21-013 et EP 21-016 de 2021) autorisaient l’auto-parrainage, la direction du parti reste prudente. « Les Démocrates ne veulent prendre aucun risque », confie une source interne. Une prudence qui pourrait se traduire par l’exclusion de plusieurs députés-candidats du processus de désignation, parmi lesquels Éric Houndété, Nourénou Atchadé, Kamel Ouassangari et Gafari Adéchokan.

LD au bord du précipice

Le Conseil National, initialement prévu pour ce dimanche, a été reporté d’une journée, faute d’accord sur le choix du duo. La réunion de concertation tenue samedi soir au domicile de Boni Yayi, à Cadjèhoun, s’est soldée sans consensus.« Ce dimanche sera celui des tractations et de grandes concessions », confie une source proche du parti. « Le président Boni Yayi tente d’apaiser les esprits et de convaincre les exclus potentiels d’accepter la décision du parti, pour préserver l’unité et la cohésion. »

Entre enjeux politiques, rivalités personnelles et bataille juridique, Boni Yayi se trouve face à une équation délicate. Son autorité et sa capacité à rassembler seront mises à rude épreuve dans les prochaines heures. Le Conseil National de ce lundi dira si les Démocrates parviennent à surmonter leurs divisions ou s’ils s’enfoncent dans une crise qui pourrait détruire le parti.

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