Ce dimanche 12 octobre, plus de 8 millions d’électeurs camerounais étaient appelés aux urnes pour une présidentielle à un tour décisive. Paul Biya, 92 ans, président depuis 43 ans, brigue un nouveau septennat qui pourrait le maintenir au pouvoir jusqu’à ses 99 ans.
Face à une opposition dispersée et sans candidat unique, le chef de l’État mise sur son expérience et la solide organisation de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), pour assurer sa victoire. Plusieurs anciens alliés, désormais opposants, cherchent à lui damer le pion, mais peinent à fédérer.Le scrutin se déroule dans un contexte socio-économique difficile, marqué par la pauvreté, des tensions sécuritaires dans l’Extrême-Nord et la crise dans les régions anglophones.
Malgré ces défis, Élecam, l’organisme chargé des élections, assure la tenue d’un scrutin « apaisé, crédible et inclusif ».Le taux de participation sera crucial, notamment face au scepticisme d’une partie de la population qui conteste depuis longtemps la longévité du régime Biya.Selon plusieurs sources locales, notamment 237online, le chef de l’État conserve une longueur d’avance sur ses principaux challengers, malgré une campagne électorale marquée par un faible engagement du président et une opposition divisée.
Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, pourrait ainsi prolonger sa longévité exceptionnelle à la tête du pays. Cependant, ces résultats restent préliminaires et officiels, les données définitives doivent encore être publiées par Elecam, l’organisme chargé de superviser les élections. Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, a rappelé l’importance du respect des procédures légales pour assurer la transparence et éviter les contestations.
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