Des centaines de camions d’aide humanitaire patientent toujours au poste-frontière de Rafah, tandis que le Proche-Orient retient son souffle à la veille d’un tournant diplomatique. Ce lundi, un « sommet de la paix » se tient à Charm el-Cheikh, en Égypte, sous la présidence conjointe des dirigeants américain Donald Trump et égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Autour d’eux, plus d’une vingtaine de chefs d’État, dont les présidents français et allemand, ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, tenteront de consolider le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur vendredi. L’annonce du Hamas de libérer dès lundi matin les 48 otages restants à Gaza a ravivé l’espoir d’une sortie de crise après deux années de guerre dévastatrice. Près de 500 000 déplacés auraient déjà commencé à regagner le nord du territoire.
Le plan de paix en vingt points, élaboré par Donald Trump fin septembre, prévoit la libération complète des otages, le désarmement progressif du Hamas et la reconstruction de Gaza sous supervision internationale. Le mouvement islamiste a confirmé qu’il ne chercherait plus à gouverner la bande de Gaza, marquant un tournant historique.L’Égypte, seule voisine terrestre de Gaza, retrouve à travers ce sommet un rôle central dans la diplomatie régionale.
Pour Le Caire, la reconstruction du territoire palestinien pourrait être à la fois un défi humanitaire et une opportunité stratégique majeure.
À Charm el-Cheikh, l’enjeu est désormais clair : transformer un cessez-le-feu fragile en paix durable, et offrir au Proche-Orient un nouvel horizon de stabilité.
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