L’Organisation des Nations unies a dénoncé, mardi 14 octobre, une attaque russe visant un convoi humanitaire dans la région ukrainienne de Kherson. Aucun blessé n’est à déplorer, mais l’incident a provoqué une vive réaction internationale.
Un convoi humanitaire des Nations unies a été pris pour cible mardi par une frappe russe dans la commune de Bilozerka, près du fleuve Dniepr, dans le sud de l’Ukraine. L’attaque n’a fait aucune victime, mais a détruit un camion du Programme alimentaire mondial (PAM), selon les autorités locales.Le convoi, composé de quatre camions arborant les sigles de l’ONU, transportait des articles essentiels destinés aux personnes âgées, aux femmes et aux filles vulnérables.
Selon le gouverneur régional Oleksandr Prokoudine, l’armée russe aurait délibérément visé les véhicules à l’aide de drones et d’artillerie.Une photo publiée sur Telegram montre un camion en flammes, tandis qu’une vidéo diffusée par OCHA Ukraine sur le réseau X (ancien Twitter) confirme les dégâts.
« Une attaque totalement inacceptable »
La région de Kherson reste quotidiennement la cible de bombardements. Le même jour, trois civils – deux femmes et un homme – ont été tués et quatre autres blessés lors d’une frappe d’artillerie sur la capitale régionale, selon le parquet ukrainien.Les troupes russes contrôlent la rive est du Dniepr et continuent de frapper la rive ouest, tenue par les forces ukrainiennes
Dans un communiqué, Matthias Schmale, coordinateur humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine, a fermement condamné l’attaque :
« De telles frappes sont totalement inacceptables.
Les travailleurs humanitaires sont protégés par le droit international et ne devraient jamais être pris pour cibles », a-t-il déclaré.De son côté, Jacqueline Mahon, représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a précisé que le convoi transportait 800 paquets d’aide individuelle destinés à des civils particulièrement vulnérables.
Sur X, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a dénoncé « une nouvelle violation brutale du droit international » et le « mépris total » de Moscou pour la vie des civils.
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