La cour criminelle de Maine-et-Loire a condamné mardi Ramzi Meftah, un Tunisien sans domicile fixe, à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le viol d’une jeune femme de 24 ans, étudiante en médecine, survenu dans la nuit du 5 mai 2022 en plein centre-ville d’Angers. Un crime d’une rare sauvagerie qui avait profondément choqué la population locale.
La condamnation est assortie d’une période de sûreté de douze ans et d’une interdiction définitive du territoire français.
La peine prononcée est inférieure de deux ans aux réquisitions de l’avocate générale, qui avait réclamé vingt ans de réclusion.
« J’ai envie de croire en la justice. Pour que si un jour j’ai une fille, je puisse lui dire qu’elle sera protégée aussi », a confié la victime à l’audience, selon Ouest-France.
Le 5 mai 2022, la jeune femme rentrait d’une soirée lorsqu’elle a été entraînée de force dans une cour adjacente à une rue du centre-ville.
Là, elle a été violemment frappée et violée pendant vingt-six minutes — une agression d’une cruauté rare, captée par les caméras de vidéosurveillance.Les analyses ont confirmé la présence de l’ADN de l’agresseur sur la victime.Cette dernière avait été défigurée par la violence des coups et profondément marquée psychologiquement.
Durant le procès, la jeune étudiante en médecine a livré un témoignage bouleversant, évoquant son combat pour se reconstruire après le traumatisme.
Son message, empreint de dignité, résonne comme un appel à la protection et au respect des femmes victimes de violences.Reconnu coupable de viol aggravé et de violences volontaires, Ramzi Meftah, déjà connu pour plusieurs infractions, ne pourra plus résider en France à l’issue de sa peine.Il restera incarcéré au moins douze ans avant de pouvoir demander un aménagement de peine.