John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a été inculpé jeudi par un grand jury fédéral du Maryland pour divulgation et rétention de documents classifiés. Il devient la troisième personnalité critique de Trump poursuivie depuis le retour du président à la Maison-Blanche.
Selon l’acte d’accusation, Bolton, 76 ans, aurait partagé plus d’un millier de pages de documents relevant de la défense nationale avec deux proches non habilités son épouse et sa fille via des messageries personnelles non sécurisées. Une perquisition du FBI en août a permis de saisir d’autres documents classifiés à son domicile. Chaque chef d’accusation pourrait lui valoir jusqu’à dix ans de prison.L’ancien conseiller, figure néoconservatrice connue pour sa ligne dure contre l’Iran, avait publié en 2020 un livre explosif décrivant Trump comme « inapte à diriger ».
Depuis, les deux hommes se vouent une haine tenace. Interrogé sur l’affaire, le président a réagi sèchement :
« C’est un sale type. C’est dommage, mais c’est comme ça. »
L’inculpation de Bolton s’ajoute à celles de James Comey et Letitia James, deux autres ennemis politiques de Trump. Pour l’opposition démocrate, ces poursuites traduisent une instrumentalisation de la justice.
La ministre de la Justice Pam Bondi, proche du président, affirme au contraire que « personne n’est au-dessus de la loi ».Ce nouvel épisode accentue les soupçons de chasse aux opposants orchestrée depuis la Maison-Blanche. Bolton, qui plaidera non coupable, dénonce une « vengeance politique ». Un procès pourrait s’ouvrir début 2026, dans un climat de polarisation sans précédent à Washington.
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