Des foules immenses ont envahi les rues des grandes villes américaines ce samedi 18 octobre pour dénoncer la dérive “autoritaire” du président Donald Trump. Réunis sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”), environ 7 millions de manifestants ont participé à plus de 2 700 rassemblements à travers le pays, selon les organisateurs.
De Washington à Los Angeles, en passant par New York, Chicago et Houston, les cortèges ont pris des airs de fête militante. Les manifestants reprochent à Donald Trump de “subvertir la démocratie” en contournant le Congrès, en s’en prenant à la citoyenneté de naissance et en intensifiant les raids anti-immigration. “Ils détruisent nos institutions, ils confisquent le pouvoir”, dénonce Jennifer Bryant, avocate à Houston.
À Washington, entre 8 000 et 10 000 personnes ont défilé, selon les estimations. À New York, plus de 100 000 manifestants ont envahi Times Square dans une ambiance à la fois déterminée et ironique : pancartes comparant Trump à un roi, slogans comme “No Kings, No Nazis” et déguisements satiriques de monarques ou de dictateurs.
Face aux critiques, la Maison-Blanche a qualifié le mouvement No Kings de “rassemblement de haine de l’Amérique”. Donald Trump a répliqué sur sa plateforme Truth Social avec des vidéos générées par IA le représentant en roi couronné aux commandes d’un avion de chasse.
Des mobilisations ont également eu lieu en Europe à Berlin, Madrid, Lisbonne et Paris en solidarité avec les manifestants américains. Plusieurs figures politiques, dont le sénateur Bernie Sanders, ont pris la parole à Washington : “Nous avons un président qui veut toujours plus de pouvoir pour lui et ses oligarques. L’Amérique mérite mieux.”
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