Saisie d’un recours visant son absence de position sur l’auto-parrainage, la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente, estimant qu’il ne s’agissait ni d’un contentieux, ni d’un acte justiciable au sens des articles 3, 122 et 124 de la Constitution.
La Cour constitutionnelle du Bénin a rejeté un recours introduit par cinq juristes visant à obtenir une clarification sur l’auto-parrainage, une question juridique sensible à quelques mois de l’élection présidentielle de 2026. Résultat : le flou demeure.Les juristes Miguèle Houeto, Landry Angelo Adelakoun, Romaric Zinsou, Conaïde Akouedenoudjè et Fréjus Attindoglo reprochaient à la Cour de rester silencieuse sur la possibilité, pour un élu, de se parrainer lui-même en tant que candidat à la présidentielle.
S’appuyant sur les articles 3 et 117 de la Constitution, ils demandaient à la haute juridiction de s’autosaisir afin de dissiper les doutes suscités par la réforme du Code électoral de mars 2024.
Dans sa décision du 14 octobre, la Cour constitutionnelle a estimé qu’il s’agissait en réalité d’une demande d’avis, une procédure réservée à certaines autorités (comme le Président de la République). Elle a rappelé que ses propres décisions ne peuvent faire l’objet d’un recours (article 124), rejetant ainsi le recours comme irrecevable.« Les décisions de la Cour ne sont susceptibles d’aucun recours… », peut-on lire dans la décision.
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