Le procès de Joseph Figueira, 41 ans, s’est ouvert ce mardi à Bangui dans le cadre de la session criminelle de la cour d’appel. Dès l’ouverture de l’audience, son avocat, Me Nicolas Tiangaye, a dénoncé plusieurs irrégularités, notamment l’ajout de nouvelles pièces au dossier sans notification préalable. Le tribunal a rejeté ses requêtes.Chercheur et consultant pour l’ONG américaine FHI 360, Joseph Figueira avait été arrêté en mai 2024 dans le sud-est de la Centrafrique, à Zémio, par des mercenaires du groupe Wagner.
Il travaillait alors sur un projet de développement et de prévention des violences communautaires.Détenu depuis 17 mois au camp de Roux, à Bangui, il est accusé d’avoir entretenu des liens avec des groupes armés, notamment avec Ali Darassa, chef de l’UPC, ainsi qu’avec la Cour pénale internationale. À la barre, l’accusé reconnaît ces contacts mais affirme qu’ils s’inscrivaient strictement dans le cadre de ses recherches universitaires sur la LRA de Joseph Kony.
Ses défenseurs parlent d’un “dossier vide” et d’une instrumentalisation de la justice centrafricaine par Wagner pour écarter les observateurs étrangers.L’interrogatoire de Joseph Figueira doit se poursuivre ce mercredi 29 octobre.
Arrêté par les paramilitaires russes de Wagner en mai 2024, le chercheur belgo-portugais Joseph Figueira comparaît depuis ce mardi 28 octobre devant la cour d’appel de Bangui. Il est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, espionnage et complot. Ses proches dénoncent un procès politique