Face à la dégradation rapide de la zone forestière de Séri, le gouvernement béninois a décidé son intégration au Parc national de la Pendjari. Une mesure pour freiner la perte de biodiversité et protéger un site naturel d’importance mondiale.
Le gouvernement béninois est préoccupé par la préservation de son patrimoine naturel. Réuni en Conseil des ministres, mercredi 28 octobre 2025, il a annoncé l’incorporation de la zone forestière de Séri au complexe du Parc national de la Pendjari, l’un des joyaux écologiques de l’Afrique de l’Ouest.
En effet, la zone connaît une dégradation inquiétante : déforestation, exploitation illégale du bois, braconnage et installation anarchique de cultures ont réduit sa superficie de plus de la moitié en deux décennies, passant de 1 250 km² en 1996 à seulement 553,8 km² en 2019.« La destruction continue de cette forêt met en danger l’intégrité écologique de tout le complexe de la Pendjari », souligne le compte rendu du Conseil. Or, le site, classé Réserve de biosphère et Patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite une faune composée d’éléphants, de buffles, de lions, de léopards et d’hyènes tachetées.
Un engagement communautaire pour la conservation
L’intégration de Séri au Parc de la Pendjari s’appuie sur un processus participatif engagé depuis 2018, associant les communautés riveraines et les autorités locales. Celles-ci ont donné leur accord pour protéger durablement la zone, qui joue également un rôle essentiel de corridor écologique pour les migrations animales.
En replaçant la zone de Séri au cœur du complexe Pendjari, le pays entend concilier protection de la biodiversité, développement local et tourisme durable.Un signal fort pour la sauvegarde du patrimoine naturel béninois et un pas de plus vers un modèle écologique africain plus résilient.