Après sa démission du parti Les Démocrates, la députée Chantal Adjovi prend une position radicale. L’ancienne proche de Boni Yayi affiche un soutien clair et sans ambages au candidat Romuald Wadagni. Quelques heures après avoir quitté Les Démocrates, elle a surpris tout le monde.
Lors d’une rencontre avec la presse à Cotonou, elle a appelé les militants de l’opposition à se rallier derrière Romuald Wadagni, candidat de la majorité présidentielle à l’élection du 12 avril 2026. « Le président Patrice Talon ne se présente pas cette fois. C’est notre frère Romuald Wadagni. Restons unis pour une victoire éclatante », a-t-elle déclaré, assumant un choix qu’elle qualifie de réalisme politique.
L’élue du Littoral justifie sa position par les tensions internes qui, selon elle, minent la cohésion du parti dirigé par Boni Yayi. Elle déplore un manque de considération envers les militants de la première heure et une gestion marquée par la frustration.
Son départ, aux côtés de quatre autres députés démissionnaires le vendredi 31 octobre, est le résultat d’une fracture profonde au sein du parti de l’opposition. Ce ralliement inattendu à un candidat de la mouvance présidentielle marque, selon les observateurs, le début d’une recomposition de l’échiquier politique national à l’approche du scrutin présidentiel de 2026.
En misant sur Romuald Wadagni, Chantal Adjovi semble incarner une frange de l’opposition prête à privilégier stabilité et pragmatisme au détriment des anciens clivages.