Sept pays musulmans se sont réunis lundi 3 novembre à Istanbul pour discuter de l’avenir de Gaza, affirmant que le territoire doit être gouverné par les seuls Palestiniens, sans aucune « tutelle » étrangère.
« Les Palestiniens doivent gouverner les Palestiniens et assurer leur propre sécurité », a déclaré le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, à l’issue de la réunion avec ses homologues d’Arabie saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis, de Jordanie, du Pakistan et d’Indonésie. « Gaza a besoin d’être reconstruite et que sa population rentre chez elle. Elle doit panser ses plaies. Mais personne ne souhaite voir émerger un nouveau système de tutelle », a-t-il insisté.
Le ministre turc a également appelé à une réconciliation rapide entre le Hamas et l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, afin de renforcer la représentation de la Palestine au sein de la communauté internationale.
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l’attitude « très médiocre » d’Israël depuis le cessez-le-feu du 10 octobre, tout en saluant la détermination du Hamas à respecter l’accord.
Il a souligné la nécessité d’apporter davantage d’aide humanitaire et de lancer rapidement les efforts de reconstruction, appelant la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à jouer « un rôle moteur » dans ce processus.
Notons que l’Égypte, en discussion avec les États-Unis, a choisi de ne pas participer à cette réunion. Le Caire souhaite se concentrer sur le différend avec l’Éthiopie concernant le barrage de la Renaissance et limite ainsi son implication dans le rôle croissant de la Turquie à Gaza.