Yifat Tomer-Yerushalmi, ex-procureure générale de l’armée israélienne, a été arrêtée pour avoir divulgué une vidéo de sévices sur un détenu palestinien dans la prison militaire de Sdé Teiman. L’affaire secoue l’armée et divise la classe politique israélienne.L’ex-procureure générale de l’armée israélienne, Yifat Tomer-Yerushalmi, a été arrêtée après avoir annoncé sa démission, vendredi 31 octobre.
Disparue brièvement au cours du week-end, elle a finalement été retrouvée vivante sur une plage près de Tel-Aviv, avant d’être placée en garde à vue.
Son arrestation s’inscrit dans une enquête sur des abus commis contre des détenus palestiniens dans la prison militaire de Sdé Teiman, située dans une base près de Gaza.Cinq soldats israéliens sont déjà inculpés dans ce dossier de violences et de sévices graves.
Soupçonnée d’avoir organisé la fuite d’une vidéo compromettante
Les autorités accusent Yifat Tomer-Yerushalmi d’avoir organisé la fuite d’une vidéo montrant un viol et des actes de torture dans cette prison militaire.
Selon la radio publique Kan, elle est poursuivie pour fraude, abus de confiance, abus de fonction, entrave à la justice et divulgation d’informations par un fonctionnaire.
Un autre membre du parquet militaire est également mis en cause dans cette affaire.
Les enquêteurs cherchent toujours son téléphone portable, considéré comme un élément clé pour prouver qu’elle a bien orchestré la divulgation de la vidéo.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite israélienne, a confirmé son arrestation et indiqué qu’elle était désormais détenue sous haute surveillance.Un tribunal de Tel-Aviv a prolongé sa détention jusqu’au mercredi 5 novembre à midi.
L’ex-procureure, générale de l’armée, est devenue la cible de violentes attaques de la droite radicale, qui l’accuse de trahison et de nuire à l’image de Tsahal.
En revanche, elle est soutenue par l’opposition démocrate, qui salue son courage et sa transparence.