Plus de six ans après le crash du Boeing 737 Max d’Ethiopian Airlines, qui avait coûté la vie à 157 personnes le 10 mars 2019, le premier procès civil lié à la catastrophe s’est ouvert cette semaine à Chicago.La plupart des procès pour mort injustifiée intentés par les familles ont déjà été réglés à l’amiable. Mais deux affaires persistent, et un jury fédéral a été sélectionné mardi pour les examiner.Les plaidoiries d’ouverture devaient avoir lieu mercredi, tandis qu’un accord à l’amiable reste possible à tout moment, même après la présentation des preuves.
Ce procès ne vise pas à établir la culpabilité du constructeur américain. Boeing a déjà reconnu sa responsabilité dans le crash du vol 302 d’Ethiopian Airlines, ainsi que dans celui d’un autre 737 Max de Lion Air survenu cinq mois plus tôt au large de l’Indonésie, qui avait fait 189 morts.
L’entreprise avait admis que des défaillances logicielles du système de stabilisation automatique MCAS étaient à l’origine des deux catastrophes.Cette fois, le jury composé de huit personnes doit uniquement déterminer le montant des indemnisations à verser à deux familles : Mercy Ndivo, 28 ans, mère kényane,Shikha Garg, 36 ans, consultante indienne auprès des Nations unies.
Les familles veulent faire entendre leur voix
Pour les proches des victimes, ce procès est avant tout une quête de justice et de vérité. Ils espèrent rappeler que derrière chaque nom sur la liste des passagers se cachent des vies brisées et des familles endeuillées. Les avocats des plaignants affirment que Boeing n’a pas pleinement assumé ses responsabilités morales et qu’il cherche à limiter l’ampleur de ses réparations financières.
« Ce procès, c’est l’occasion pour les familles de faire Même si Boeing a déjà versé des milliards de dollars d’indemnisation et engagé une refonte de la sécurité de ses avions, cette affaire marque une étape symbolique.Elle remet en lumière les failles du contrôle aérien et des processus de certification