Bamako, capitale du Mali, a reçu samedi dernier 82 camions-citernes en provenance du Niger, escortés sur 1 400 km en 21 jours par l’armée nigérienne. Cette opération illustre la solidarité des pays membres de l’Autorité de l’Afrique de l’Ouest (AES) face aux attaques djihadistes qui perturbent gravement l’approvisionnement en carburant de la capitale.
Depuis septembre, Bamako connaît une pénurie de carburant qui a paralysé de nombreuses activités. Les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda, notamment le JNIM, ciblent régulièrement les camions-citernes sur les axes principaux menant à la capitale, dans une stratégie de pression économique.Les conséquences sont importantes :
fermeture temporaire des écoles et universités,
explosion des prix du carburant sur le marché noir,
stations-services souvent à sec.
Malgré ces dangers, certains chauffeurs continuent d’assurer le ravitaillement de la ville, affrontant l’insécurité pour permettre la circulation des biens essentiels.Le convoi nigérien a été accueilli en grande pompe par les autorités maliennes, soulignant la coopération régionale et la détermination des pays voisins à soutenir le Mali face aux attaques terroristes.
Ces livraisons sont cruciales pour stabiliser la vie économique et sociale de la capitale.Si cette initiative démontre la capacité des États de la région à répondre aux crises, les risques persistent sur les axes routiers.
La sécurisation des routes et la protection des convois restent un défi majeur face à la menace djihadiste qui pèse sur la zone du Sahel.Le succès de ce convoi constitue toutefois un signal fort : malgré la violence et les pressions, la solidarité régionale peut soutenir les populations et maintenir l’approvisionnement en biens essentiels