Les garde-côtes espagnols ont secouru ce dimanche 121 migrants près de l’île d’El Hierro. Quatre d’entre eux n’ont pas survécu à la traversée. Au total, 524 personnes ont été secourues entre vendredi et dimanche, confirmant la dangerosité extrême de la route migratoire vers les Canaries.
L’embarcation repérée près d’El Hierro transportait en majorité des hommes âgés de 15 à 35 ans. Ce sauvetage est le deuxième de la journée pour la marine espagnole, dans un week-end marqué par une intensification des arrivées.
Si les traversées vers les Canaries avaient diminué de plus de 50 % l’an dernier, l’île d’El Hierro est devenue le principal point d’entrée de l’archipel, en raison des courants et des itinéraires empruntés par les passeurs.
En parallèle, la situation reste tendue sur les îles : depuis plus d’un an, les autorités espagnoles tentent de trouver un accord pour transférer les mineurs isolés vers d’autres régions du pays, sans succès.
Selon l’ONG Caminando Fronteras, 9 757 migrants sont morts ou ont disparu en mer en 2024 en tentant de rejoindre les Canaries, confirmant que la route atlantique demeure la plus meurtrière vers l’Europe.
Les ONG dénoncent des embarcations surchargées, des conditions météorologiques dangereuses et des moyens de sauvetage insuffisants face à l’ampleur des départs.
Ce nouveau drame aux portes des Canaries rappelle la vulnérabilité extrême des migrants qui tentent la traversée, souvent au péril de leur vie.
