En visite d’État en Chine ce jeudi 4 décembre 2025, Emmanuel Macron a appelé Xi Jinping à intensifier ses efforts pour mettre fin à la guerre en Ukraine et à rééquilibrer les échanges économiques entre Paris et Pékin. Face à lui, le dirigeant chinois a réaffirmé la position de son pays : la Chine refuse toute implication dans la crise ukrainienne et entend préserver son partenariat stratégique avec Moscou.
Dès son arrivée au Palais du peuple, Emmanuel Macron a placé la question ukrainienne au cœur de ses échanges avec le président chinois. « Nous devons continuer à nous mobiliser en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde », a insisté le chef de l’État, rappelant que la Chine, par son influence, pouvait jouer un rôle déterminant dans l’arrêt du conflit.
Le président français a reconnu l’existence de « convergences » mais aussi de « désaccords », tout en appelant à « trouver des mécanismes de coopération » pour renforcer un multilatéralisme efficace.
À l’inverse, Xi Jinping a fermement rejeté toute responsabilité de la Chine dans la guerre en Ukraine. Le dirigeant chinois, qui n’a jamais condamné l’invasion menée par la Russie en 2022, s’est contenté de réaffirmer que Pékin « voulait la paix » tout en dénonçant les « interférences » extérieures.
Malgré les appels répétés des Européens, la Chine continue d’être l’un des principaux soutiens économiques de Moscou, en particulier via l’achat massif de combustibles fossiles. Plusieurs capitales occidentales l’accusent également de fournir des composants à usage militaire à la Russie des accusations toujours démenties par Pékin.
Rééquilibrer la relation économique
Si la guerre en Ukraine domine les discussions, Emmanuel Macron a également plaidé pour un rééquilibrage de la relation commerciale. Il a appelé à des « investissements croisés » et défendu une coopération fondée sur des « règles » communes, en lien avec les pays du G7.
Mais en toile de fond, les attentes demeurent fortes : Paris souhaite que la Chine « use de son influence » auprès de Vladimir Poutine pour faire avancer des discussions de paix. Déjà en 2023, Emmanuel Macron avait exhorté Xi Jinping à « ramener la Russie à la raison ».
Alors que la guerre se poursuit et que les tensions commerciales persistent, la rencontre de Pékin révèle une fois de plus la profondeur des divergences entre l’Europe et la Chine, malgré les efforts affichés de dialogue