Une frappe de drone attribuée à l’armée soudanaise a détruit vendredi un convoi de carburant près de la ville d’Adikong, à la frontière avec le Tchad. Cette attaque menace les voies d’approvisionnement humanitaire vers le Darfour et inquiète les acteurs humanitaires.
Selon des témoins, une épaisse fumée noire s’est élevée dans le ciel après la destruction du convoi. Les autorités locales mises en place par les Forces de Soutien Rapide (FSR) signalent des victimes et des dégâts matériels.
La ville tchadienne d’Adré, qui fait face à Adikong, est un point de passage crucial pour l’aide humanitaire destinée au Darfour, ainsi que pour les commerçants et les réfugiés fuyant la guerre. La frappe pourrait donc compromettre l’acheminement de vivres et de carburant essentiels dans une région déjà dévastée.
Selon la presse soudanaise, l’armée régulière a intensifié ces dernières semaines les frappes visant les voies d’approvisionnement des FSR en carburant, en provenance principalement de Libye.
La frappe inquiète particulièrement les humanitaires, déjà frappés la veille par l’attaque d’un de leurs camions en route vers le camp de déplacés de Tawila, qui accueille des dizaines de milliers de survivants des massacres d’El-Fasher.
Les autorités locales et les organisations humanitaires alertent sur le risque d’asphyxie du Darfour si ces couloirs logistiques venaient à être fermés, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.