La circulation a progressivement repris dimanche matin sur la route nationale n°1, axe stratégique reliant le Grand Nord à Yaoundé, après cinq jours de paralysie provoquée par un blocus de camionneurs.
Le mouvement, déclenché à la suite d’une altercation entre un gendarme et un chauffeur routier, visait notamment la suspension de plusieurs postes de contrôle jugés trop nombreux et sources d’abus.
Depuis le début de la semaine, des centaines de camions étaient immobilisés sur près de dix kilomètres, bloquant totalement la circulation des marchandises vers la capitale et d’autres régions du pays. Cette situation a perturbé l’approvisionnement en produits frais et agricoles, provoquant des risques de pénurie sur certains marchés urbains.
Malgré plusieurs tentatives de médiation menées par les autorités locales, les discussions ont échoué à apaiser la colère des transporteurs. Ceux-ci dénonçaient des contrôles excessifs le long de l’itinéraire, souvent synonymes de tracasseries administratives et financières.
Face à l’impasse, l’armée est intervenue dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 décembre pour dégager la voie. L’opération a entraîné des dégâts matériels, selon plusieurs témoignages recueillis sur place. Au petit matin, le trafic a pu reprendre, mais une partie des camionneurs demeurait encore stationnée en bordure de route, signe que la tension reste vive.