De Bamako à Conakry, en passant par Ouagadougou et Niamey, les putschs se sont enchaînés depuis cinq ans. Leur succès a créé un climat où la prise de pouvoir par les armes n’apparaît plus comme un scénario exceptionnel, mais comme une alternative politique. Le Bénin, jusqu’ici épargné, subit désormais cette onde de choc.
L’attaque menée par une faction des forces spéciales reprend les codes désormais familiers : neutralisation des chefs militaires, assaut ciblé sur le président, prise de contrôle de la télévision nationale. Une méthode ultra-identifiable, presque « codifiée » par les coups d’État sahéliens.
Le colonel Tevoedjre évoque « une génération de militaires fascinée par ce qu’elle voit autour d’elle ». À cela s’ajoutent les frustrations internes. Ce qui et sûr, le Sahel déteint, non par idéologie mais par mimétisme : quand les uniformes renversent les institutions , certains croient pouvoir reproduire le modèle. Non, chaque pays et ses réalités.