L’échec du coup d’État au Bénin ne se lit pas seulement à l’échelle nationale. Il envoie un signal fort à une Afrique de l’Ouest fragilisée par la multiplication des juntes.
L’échec de la tentative de coup d’État au Bénin dépasse largement les frontières du pays. Il constitue un signal politique fort dans une Afrique de l’Ouest marquée par la multiplication des régimes militaires.
Contrairement aux scénarios observés au Sahel, la tentative de putsch béninoise s’est heurtée à une réaction régionale rapide. Le Nigeria, puissance centrale de la sous-région, a apporté un soutien concret aux autorités béninoises. La Cedeao a, de son côté, affiché sa disponibilité à défendre l’ordre constitutionnel.
Ce front diplomatique et sécuritaire a fermé la porte à toute normalisation d’une junte à Cotonou. Pour les investisseurs comme pour les chancelleries, le message est clair : le « modèle du coup d’État » ne peut pas se diffuser sans résistance vers les pays côtiers.
Dans un contexte régional instable, le Bénin apparaît ainsi comme un point de rupture. Un pays qui montre que la contagion n’est pas inéluctable, mais surtout que la stabilité institutionnelle peut encore prévaloir. Pour l’Afrique de l’Ouest, c’est un signal important. Pour les marchés, un repère précieux