Condamné à deux ans de prison ferme pour harcèlement en ligne, diffusion de fausses nouvelles et incitation à la rébellion, Steve Amoussou reste derrière les barreaux malgré ses dénégations.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) de Cotonou a confirmé, ce lundi 15 décembre, la peine de deux ans de prison ferme et 2 millions de francs CFA d’amende (environ 3 000 euros) infligée au cyberactiviste Steve Amoussou. L’accusation d’injure à motivation politique, retenue en première instance, a en revanche été écartée.
Steve Amoussou a toujours nié être l’auteur du compte « Frère Hounvi », très critique envers le président Patrice Talon et son entourage. Ses chroniques, très suivies sur les réseaux sociaux, ont cessé depuis son arrestation en août 2024, intervenue à Lomé, au Togo, avant son transfert au Bénin.
Ses avocats se disent soulagés que la peine n’ait pas été alourdie mais continuent de dénoncer un jugement « sans base légale et sans preuves ». Maître Aboubakar Baparapé a déclaré : « Les juges doivent pouvoir respecter les droits de la défense et non rendre des décisions en faveur des décideurs politiques. »Il reste désormais huit mois à purger pour Steve Amoussou, dont l’affaire avait déjà suscité une forte attention médiatique lors de son arrestation.