Les Guinéens votent ce 28 décembre pour une présidentielle marquant la fin officielle de la transition militaire entamée après le coup d’État de septembre 2021. Plus de 6,7 millions d’électeurs choisissent parmi neuf candidats, dont le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
À la mi-journée, le scrutin se déroule globalement dans le calme sur l’ensemble du territoire. Les bureaux de vote ont ouvert à l’heure ou avec de légers retards liés à des problèmes logistiques rapidement résolus. À Conakry et en banlieue, l’affluence est modérée, et les files d’attente restent courtes. Dans l’intérieur du pays, le constat est similaire : le vote est plus fluide que lors du référendum de septembre dernier.
Les forces de sécurité sont très visibles dans et autour des centres de vote, avec des checkpoints pour limiter la circulation des véhicules non autorisés. Le scrutin se poursuivra jusqu’à 18h, heure locale, et les premiers résultats provisoires pourraient être publiés dans les 48h suivant la clôture du vote.
Entre impatience et inquiétudes des électeurs
De nombreux électeurs se montrent pressés de voter, soulignant leur devoir citoyen et leur confiance dans le processus. D’autres expriment des craintes de fraudes et regrettent l’absence de certains leaders de l’opposition, comme Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo ou Sidya Touré, écartés pour diverses raisons.
Cette présidentielle marque la fin officielle de la transition initiée par le coup d’État de 2021. Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis, cherche à légitimer sa présidence face à des concurrents tels qu’Abdoulaye Yéro Baldé, Faya Lansana Millimouno ou Bouna Kéita. Les débats portent sur la lutte contre la corruption, la construction d’infrastructures, la réconciliation nationale et l’amélioration des services sociaux, alors que ses opposants dénoncent une mainmise militaire sur le pouvoir et une justice aux ordres.