Elon Musk, le patron de SpaceX, a suscité une vive polémique dimanche 9 mars en menaçant de couper l’accès de l’Ukraine à son réseau de satellites Starlink, un service essentiel pour l’armée ukrainienne dans sa lutte contre l’invasion russe. Dans un tweet, Musk a déclaré : « Mon système Starlink est la colonne vertébrale de l’armée ukrainienne.
Toute leur ligne de front s’effondrerait si je l’éteignais. » Cette déclaration a alarmé les autorités ukrainiennes et suscité des réactions immédiates, notamment celle du ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski. Le ministre polonais a réagi en rappelant que la Pologne finance une grande partie des coûts de Starlink pour l’Ukraine, à hauteur de 50 millions de dollars par an. Il a averti que, si SpaceX devenait un fournisseur peu fiable, la Pologne chercherait des alternatives. Musk a répliqué sèchement : « Tais-toi, petit homme. Tu payes une petite partie du coût total. Et il n’y a pas de substitut à Starlink. »
L’échange a pris une tournure encore plus politique avec l’intervention Secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, qui a accusé Sikorski d’inventer des propos. Rubio a insisté sur le fait que sans Starlink, l’Ukraine aurait probablement perdu la guerre face aux forces russes et que les Russes seraient désormais à la frontière polonaise.
Finalement, après cet échange houleux, Elon Musk a fait volte-face, garantissant que l’accès de l’Ukraine à Starlink serait maintenu. « Pour être extrêmement clair, malgré tous mes désaccords avec la politique de l’Ukraine, Starlink ne fermera jamais ses terminaux », a-t-il écrit. Musk a également précisé que le service ne serait jamais utilisé comme un levier de négociation dans le contexte de la guerre.
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