L’ affrontement tragique a qui éclaté le17 mars 2025,dans la commune de Kalalé, précisément à Bouca, entre la population locale et les forces de l’ordre, a coûté la vie à deux personnes, en plus d’entraîner la destruction de plusieurs biens et de provoquer des scènes de violence intenses. Retour sur les faits et les circonstances de cet incident dramatique.Tout a commencé autour de la saisie de produits tropicaux par la Police républicaine.
Selon les déclarations du Chef d’arrondissement de Bouca, Oumarou Suanon, des policiers se sont rendus dans son bureau pour l’informer d’une mission de saisie qui devait se dérouler dans la journée. « Ils m’ont dit qu’ils étaient là depuis hier et qu’une autre équipe allait les remplacer pour la mission. J’ai alors demandé de quel type de mission il s’agissait, et ils ont expliqué que c’était pour les produits tropicaux », raconte Oumarou Suanon.Plus tard dans la soirée, une seconde équipe de policiers est arrivée.
L’un des policiers a informé le Chef d’arrondissement qu’ils avaient amené un véhicule pour charger les produits saisis et qu’ils avaient besoin d’aide pour effectuer cette tâche. Le C.a Suanon, bien que réticent, a assuré qu’il serait difficile de répondre à leur demande, et le policier a contacté le commissaire pour lui demander de rassurer la population.
Le commissaire a assuré que rien ne serait pris, et que la situation serait réglée pacifiquement. Malheureusement, les choses ont rapidement pris une tournure violente. Après avoir informé le délégué et le chef du village de la situation, Oumarou Suanon a appris que ces derniers avaient été confrontés à une foule en colère, ne parvenant même pas à accéder au magasin où les produits étaient entreposés.
Les tensions sont montées d’un cran lorsqu’un coup de fusil a été entendu, et une femme a été blessée, tandis qu’une autre personne a été déclarée morte.Le Chef d’arrondissement, inquiet de la tournure des événements, a souhaité se rendre sur place. Toutefois, ses accompagnants l’ont conseillé de ne pas se déplacer, car la situation était déjà hors de contrôle. « Ils ont saccagé ma résidence, enlevé portes et fenêtres, mais n’ont rien volé. Ils sont allés vers le bureau d’arrondissement, ont mis le feu et tout a brûlé », a expliqué Oumarou Suanon.
L’affrontement a fait un lourd bilan : deux personnes sont mortes, dont un policier, dont les circonstances exactes de la mort restent floues. En plus des pertes humaines, deux motos ont été brûlées, un véhicule a été détruit, et le bureau d’arrondissement a été incendié. La résidence du Chef d’arrondissement a également été saccagée, et les portes ainsi que les fenêtres ont été enlevées. Les vandales se sont ensuite dirigés vers la maison du chef du village, la saccageant à son tour.
Face à l’ampleur de la violence et des destructions, Oumarou Suanon a lancé un appel solennel à la population de Bouca. « Je demande à la population de se tenir tranquille et de ne pas céder à la colère. Cela ne servira à rien. La violence n’apportera aucune solution », a-t-il déclaré. Il a souligné que la situation devait être gérée de manière pacifique et a appelé au calme afin d’éviter une escalade supplémentaire des tensions.
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