En visite dans le sud-ouest de l’océan Indien, Emmanuel Macron est attendu ce mardi à La Réunion, une île française doublement éprouvée : par une violente épidémie de chikungunya et par les destructions laissées par le cyclone Garance, le second en deux ans.Arrivé lundi soir en provenance de Mayotte — où il a annoncé une enveloppe de plus de trois milliards d’euros pour le plan de « refondation » du territoire — le président français devra répondre à la forte attente des Réunionnais, inquiets pour leur santé et leur avenir.
La Réunion traverse une crise sanitaire sans précédent : environ 100.000 personnes — soit un habitant sur neuf — auraient été infectées par le chikungunya, une maladie virale transmise par le moustique tigre. Six décès ont déjà été recensés depuis le début de l’année.Les services d’urgence sont saturés. « Chaque jour, nous recevons entre 30 et 40 patients atteints de chikungunya », a alerté dimanche Lionel Calenge, directeur général du CHU.
Le plan blanc a été activé début avril afin de réorganiser les soins et mobiliser davantage de personnel hospitalier.Une campagne de vaccination a démarré le 7 avril avec Ixchiq, le premier vaccin contre le chikungunya autorisé en Europe. Les premières 40.000 doses sont réservées aux personnes âgées de plus de 65 ans présentant des comorbidités.
Reconstruire après le cyclone
Outre l’épidémie, La Réunion panse encore les plaies laissées par le cyclone Garance, qui a durement frappé l’île, causant d’importants dégâts matériels et perturbant les réseaux de transport et d’approvisionnement.Le président doit échanger avec les élus locaux et les services de l’État pour évaluer les besoins en matière de reconstruction et de prévention face aux événements climatiques de plus en plus fréquents et violents.Après La Réunion, le président poursuivra sa tournée régionale avec des étapes à Madagascar mercredi et à l’île Maurice vendredi.
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