Le 29 avril 2025 marque les 100 jours de la présidence de Donald Trump, un bilan qui se divise entre soutien fervent de ses partisans et déclin de la confiance publique. Depuis son retour au pouvoir, Trump a fait trembler l’Amérique avec ses réformes audacieuses et ses actions controversées. Lors d’un meeting à Warren, Michigan, ses partisans louaient sa gestion, insistant sur ses promesses tenues, comme la sécurité des frontières et la relocalisation de l’industrie.
Steve Camber, un infirmier à la retraite, exprime son enthousiasme : « Il fait un super boulot. »Pourtant, l’euphorie est loin d’être partagée par la majorité des Américains. D’après un sondage du Washington Post et ABC News, seulement 39% des citoyens approuvent la présidence de Trump. Une grande partie de l’opinion publique se montre inquiète, notamment face aux effets économiques de ses politiques, comme l’augmentation des droits de douane.
La classe moyenne, notamment, commence à regretter son choix, selon les critiques du Parti démocrate, qui soulignent l’absence de progrès sur les conditions de vie des familles.Trump, qui a souvent défié les conventions de la politique traditionnelle, semble plus que jamais concentré sur sa vision personnelle du pouvoir. « Je dirige le pays et le monde », a-t-il fièrement déclaré, tout en poursuivant un agenda nationaliste et isolationniste.
Le président américain a notamment multiplié les décrets exécutifs, en particulier pour attaquer l’immigration illégale et déréguler les secteurs économiques. Beaucoup de ces décrets ont toutefois été bloqués par la justice.
140 décrets signés entre repli économiques et protectionnisme
Sur la scène internationale, Trump continue de bousculer les relations avec ses alliés traditionnels. Il a lancé un bras de fer commercial avec la Chine et mis en place des mesures de repli économique. « L’Amérique a été pillée par ses alliés », explique-t-il souvent, justifiant sa politique de protectionnisme. Ses décrets, dont plus de 140 ont été signés depuis son retour à la Maison Blanche, ont intensifié les tensions internes et externes.Le ton de Trump, qui n’a pas changé depuis ses précédents mandats, demeure clivant.
Un autre sondage montre que 64% des Américains jugent qu’il dépasse les limites de ses pouvoirs présidentiels. À l’heure où le pays traverse une crise économique et une instabilité politique croissante, les 100 premiers jours de Trump révèlent un président plus déterminé que jamais à imposer sa vision du monde, mais aussi un peuple de plus en plus divisé.La question demeure : l’Amérique est-elle prête à suivre un leader aussi controversé sur la voie du changement ?
