Dix ans après les faits, Candide Azannaï ravive le souvenir d’un épisode qu’il considère comme l’un des plus marquants de sa carrière politique. Dans une vidéo diffusée le 4 mai 2025 sur sa chaîne YouTube, le président du parti Restaurer l’Espoir est revenu, avec gravité, sur ce qu’il appelle une tentative d’arrestation orchestrée sous l’autorité de l’ancien président Boni Yayi.Les faits remontent au lundi 4 mai 2015, en pleine période post-électorale.
La campagne législative venait de s’achever, et les résultats avaient été proclamés deux jours plus tôt. Candide Azannaï, alors figure de l’opposition, raconte avoir reçu des informations faisant état de représailles imminentes à son encontre.« J’ai eu des fuites que je ferais l’objet d’une opération », témoigne-t-il. Selon lui, des agents de la présidence et des éléments des forces de l’ordre auraient été envoyés, sur instruction directe de Boni Yayi, avec pour objectif de l’interpeller « mort ou vivant ».
Conscient du danger, Azannaï affirme avoir pris la décision de « se rendre invisible ». Aucun affrontement n’a eu lieu, mais la menace, dit-il, était réelle. Il qualifie l’opération de « barbare » et « sauvage », insistant sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une simple interpellation, mais d’une action ciblée et musclée à visée politique.
Dans sa vidéo, Azannaï revient également sur l’ambiance de l’époque. Il évoque la posture très engagée de Boni Yayi pendant la campagne, bien qu’il ne fût pas lui-même candidat. « Il s’est transformé en directeur de campagne et a eu des propos déplaisants à mon endroit. J’ai répondu… », se remémore-t-il. Quelques jours plus tard, il se retrouve traqué.L’ancien ministre délégué à la Défense affirme aujourd’hui commémorer cette date chaque année, non pas pour régler des comptes, mais pour se souvenir.
Aucune procédure judiciaire ou enquête officielle n’a été ouverte à ce jour sur cet incident. L’ancien président Boni Yayi ne s’est jamais exprimé publiquement sur les allégations de Candide Azannaï.Dix ans plus tard, ce 4 mai 2025, Azannaï reste fidèle à sa tradition : raconter, dénoncer, et garder vivante la mémoire d’un événement qu’il refuse de banaliser.
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