Alors que des négociations ukraino-russes sont attendues ce jeudi 15 mai à Istanbul, Kiev affirme que l’absence de Vladimir Poutine constituerait une preuve supplémentaire du refus de Moscou de mettre fin à la guerre. Le Kremlin, de son côté, entretient le flou.
À deux jours de ce qui pourrait être une étape diplomatique majeure, la tension monte autour de la participation russe aux négociations prévues à Istanbul entre Kiev et Moscou. Pour la première fois depuis le printemps 2022, une rencontre directe est envisagée. Mais l’incertitude demeure quant à la présence du président russe Vladimir Poutine.
Une absence qui, selon Kiev, enverrait un « signal ultime » de rejet des efforts de paix.« Je pense que si Vladimir Poutine refuse de se rendre en Turquie, ce sera le signal ultime que la Russie ne veut pas mettre fin à cette guerre, qu’elle n’est pas disposée à négocier », a déclaré Andriï Iermak, chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, ce mardi 13 mai.
Il appelle la communauté internationale, et notamment les États-Unis, à réagir avec fermeté en cas d’impasse : « nouvelles sanctions contre la Russie et renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine ».Vladimir Poutine s’était déclaré « prêt » à discuter le 15 mai, mais en posant ses conditions : aborder en priorité les « causes profondes du conflit ».
La guerre ou la paix
Il évoque notamment les demandes historiques du Kremlin, telles que la démilitarisation de l’Ukraine, la protection des russophones et l’engagement de Kiev à ne jamais rejoindre l’Otan. Des revendications jugées inacceptables par l’Ukraine et ses alliés, qui y voient les justifications d’un conflit impérialiste.L’Ukraine, toujours en grande partie occupée – 20 % de son territoire reste sous contrôle russe –, multiplie les appels à la pression internationale, alors qu’elle espère un tournant dans le conflit avec ces pourparlers.
Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à rencontrer Vladimir Poutine « en personne » à Istanbul. Le Kremlin n’a, pour l’heure, émis aucun commentaire sur cette invitation directe.Alors que la guerre dure depuis plus de trois ans, cette séquence diplomatique pourrait dessiner un nouvel horizon, ou au contraire, entériner une nouvelle phase d’impasse.
La présence – ou non – de Vladimir Poutine à Istanbul ce jeudi dira beaucoup des intentions de Moscou. Pour Kiev, elle sera l’indicateur d’un choix : la guerre ou la paix. Alors que la guerre dure depuis plus de trois ans, cette séquence diplomatique pourrait dessiner un nouvel horizon, ou au contraire, entériner une nouvelle phase d’impasse. La présence – ou non – de Vladimir Poutine à Istanbul ce jeudi dira beaucoup des intentions de Moscou. Pour Kiev, elle sera l’indicateur d’un choix : la guerre ou la paix.
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