À partir de ce mercredi 4 juin 2025, l’Arabie saoudite accueille environ 1,5 million de fidèles venus du monde entier pour le hajj, l’un des plus grands rassemblements religieux au monde. Ce pèlerinage, qui dure cinq à six jours, est l’un des cinq piliers de l’islam et doit être accompli au moins une fois dans la vie par tout musulman en capacité de le faire.
L’an dernier, plus de 1 300 pèlerins ont perdu la vie, en grande partie à cause d’une chaleur extrême culminant à 51,8°C, et 83 % d’entre eux n’avaient pas le permis officiel leur donnant accès aux zones climatisées. Pour prévenir une nouvelle tragédie, les autorités saoudiennes ont mis en place un dispositif renforcé :
Extension de 50 000 m² des passages couverts
Déploiement de milliers de secouristes supplémentaires
Plus de 400 points d’eau fraîche et des milliers de brumisateurs
Utilisation d’intelligence artificielle et de drones pour surveiller et gérer les flux de pèlerins.
Le ministre saoudien du Hajj, Tawfiq al-Rabiah, a insisté sur la coordination de plus de 40 agences gouvernementales et la mobilisation de 250 000 fonctionnaires pour garantir la sécurité des fidèles.
Tolérance zéro
L’Arabie saoudite applique un système strict de quotas attribués par pays, avec un tirage au sort pour la participation. Cette année, les autorités ont doublé les amendes pour les pèlerins sans permis, passant à 5 000 euros, assortis d’une interdiction d’entrée dans le pays pendant dix ans. À ce jour, 75 000 personnes ont été verbalisées, et 260 000 ont été refoulées.
Malgré une chaleur attendue au-dessus de 40°C, les pèlerins témoignent d’une profonde émotion et d’un sentiment de paix. Abdoul Majid Ati, avocat philippin, se dit « tellement en paix et en sécurité », tandis qu’Abdul Hamid, jeune Nigérian, souligne la difficulté de la chaleur mais se dit « très heureux » de participer pour la deuxième fois.
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