Le ministère explique vouloir protéger les filles et dissuader les comportements à risque. Mais l’exclusion pure et simple de garçons parfois eux-mêmes mineurs est critiquée comme étant une réponse purement punitive, et mal adaptée à un problème multidimensionnel.La grossesse chez les adolescentes entraîne des risques majeurs : déscolarisation, marginalisation, complications médicales, pauvreté accrue. Selon l’OMS, environ 12 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année, souvent sans soins adaptés.
Au Togo, 17 % des adolescentes de 15 à 19 ans ont déjà entamé une vie reproductive, d’après une enquête démographique récente. Ce chiffre illustre la vulnérabilité des adolescentes face au manque d’accès à l’information, à l’éducation sexuelle et aux services de santé.
Les ONG et acteurs sociaux appellent à une approche holistique : éducation sexuelle dès le collège, implication des familles, accès à la contraception, mais aussi encadrement psychologique des deux parents mineurs.
L’exclusion des garçons, jugée discriminatoire par certains, met en lumière une responsabilisation à sens unique, alors que les adolescentes sont souvent laissées à elles-mêmes, voire exclues de l’école dans la foulée.Pour lutter durablement contre les grossesses précoces, experts et associations insistent sur la nécessité de politiques publiques intégrées : loi sur la protection de l’enfant, programmes scolaires adaptés, financement des soins et promotion d’une culture du consentement et de la responsabilité partagée.
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