À la Faculté des sciences politiques et droit de l’Université de Parakou, la première session de l’année universitaire 2025 a enregistré un taux de réussite exceptionnellement bas en première année de droit. Sur 2 482 étudiants inscrits, seulement six ont validé toutes leurs unités d’enseignement, soit un taux de réussite de 0,24 %.
Face à cette situation, le doyen Moctar Adamou est sorti de son silence pour expliquer les raisons profondes de cet échec. Le doyen rappelle que depuis 2012, la faculté applique le système Licence-Master-Doctorat (LMD) qui impose la validation obligatoire de toutes les unités d’enseignement pour passer en année supérieure. « Ce n’est plus une question de moyenne générale, mais de validation individuelle de chaque matière », explique-t-il.
Cette réforme a pour objectif d’élever le niveau de formation et de garantir la compétence des futurs juristes.Selon lui, cette rigueur explique en grande partie le faible taux de réussite à la première session, mais elle est nécessaire pour assurer la qualité du diplôme et la crédibilité de la filière.Le doyen met aussi en avant un autre facteur important : la motivation et le profil des étudiants. « Beaucoup d’étudiants arrivent à la faculté sans réelle vocation ni projet professionnel en droit », souligne-t-il.
Selon lui, certains s’inscrivent simplement pour augmenter les effectifs, sans être réellement préparés ou adaptés à ce cursus exigeant.Malgré ce bilan sévère, le doyen reste optimiste quant à l’issue de la seconde session, où les 2 476 étudiants non admis auront une nouvelle chance de valider leurs matières. L’an passé, environ 785 étudiants avaient réussi lors de cette deuxième phase, ce qui montre qu’une partie des étudiants saura saisir cette opportunité.
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