Accueil Politique & Société Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : « Ouattara n’a pas renoncé à sa nationalité burkinabè » : un candidat exige son exclusion comme pour Thiam
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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : « Ouattara n’a pas renoncé à sa nationalité burkinabè » : un candidat exige son exclusion comme pour Thiam

Le climat politique s’électrise à l’approche de l’élection présidentielle ivoirienne. Dr Ousmane Camara, président du mouvement Alternative Nouvelle Génération (ANG) et candidat déclaré au scrutin d’octobre prochain, a annoncé avoir déposé une requête devant le Conseil constitutionnel pour contester la légitimité de la nationalité ivoirienne d’Alassane Ouattara.

Lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan le lundi 30 juin 2025, Dr Camara a accusé le président sortant de n’avoir jamais officiellement renoncé à sa nationalité burkinabè, une situation qu’il juge incompatible avec l’article 55 de la Constitution, qui impose que tout candidat à la magistrature suprême soit uniquement de nationalité ivoirienne.« Aucune preuve publique de renonciation à la nationalité burkinabè n’a jamais été fournie par M. Ouattara depuis 1985, année où il commence à bénéficier de la nationalité ivoirienne », a déclaré Dr Camara.

Il cite notamment un communiqué du FMI de 1984, qui présente Alassane Ouattara comme ressortissant burkinabè à l’époque.Il appelle donc le Conseil constitutionnel à appliquer la loi de façon équitable, rappelant le cas de Tidjane Thiam, écarté du processus électoral pour cause de double nationalité présumée. « Ce qui a été appliqué à Gbagbo et à Thiam doit l’être aussi à Ouattara. La loi ne peut être à géométrie variable », a martelé le candidat d’ANG.

Se présentant comme le défenseur de la Constitution, Dr Camara affirme que son initiative n’est pas une manœuvre politique, mais une exigence de vérité républicaine. « Nous attendons que le Conseil constitutionnel dise le droit, exclusivement le droit », a-t-il insisté.Il conclut sur une note grave :
« La décision à venir nous dira si nous vivons dans un véritable État de droit ou dans un État de non-droit. »

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