Le pont reliant Mouzdalifa à Banikanni, dans le 1er arrondissement de Parakou, s’est effondré dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet, emporté par une forte pluie. L’infrastructure, déjà affaiblie depuis plusieurs mois, n’a pas résisté à la pression des eaux, isolant des centaines d’habitants de cette zone enclavée.
Ce pont constituait le seul lien direct entre Mouzdalifa, situé dans le quartier Titirou, et Banikanni. Aujourd’hui, la rupture de cette voie de communication complique drastiquement la vie des populations locales. « On ne peut plus aller au marché, ni à l’école. Même pour les urgences, il faut faire un grand détour ou prendre le risque de traverser à pied », témoigne Fatimatou, une habitante rencontrée sur place.
Depuis des mois, les riverains alertaient sur l’état préoccupant du pont. Des fissures visibles, une structure affaiblie, des remblais rongés par les eaux : autant de signes qui laissaient présager une issue dramatique. « Nous avons écrit au maire, nous avons interpellé les chefs de quartier, mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, c’est la catastrophe », déplore Alassane, conducteur de taxi-moto.Sur place, malgré les risques, plusieurs habitants continuent de braver le danger.
À pied ou à moto, ils tentent de franchir la zone endommagée, parfois les pieds dans l’eau, souvent au péril de leur vie. Les pluies qui ont suivi notamment celle enregistrée dans la matinée du samedi 5 juillet n’ont fait qu’aggraver la situation, érodant davantage les abords du pont effondré.Face à l’ampleur du désastre, les populations réclament une intervention urgente des autorités locales, départementales et nationales.Alors que la saison des pluies se poursuit, la crainte d’un isolement prolongé pèse lourdement sur les esprits.
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