La Guinée équatoriale relance l’offensive judiciaire. vendredi 4 juillet 2025, elle a déposé une nouvelle requête contre la France devant la Cour internationale de justice (CIJ), dans le but d’empêcher la vente d’un somptueux hôtel particulier parisien, saisi dans le cadre de l’affaire dite des « biens mal acquis ».
Située dans le très huppé 16e arrondissement de Paris, cette luxueuse propriété serait, selon Malabo, une mission diplomatique devant bénéficier de l’immunité prévue par le droit international.L’affaire remonte à 2021, lorsque Teodorin Nguema Obiang, vice-président et fils du président équato-guinéen, avait été condamné par la justice française pour blanchiment, abus de biens sociaux, corruption et détournement de fonds publics.
L’hôtel particulier, véritable palais de marbre et de dorures, avait été saisi à la suite de cette décision, en application d’une législation française ciblant les fortunes illégalement acquises par des dirigeants étrangers.
Ce recours relance un bras de fer diplomatique à fort potentiel de tension. D’un côté, la France défend la légitimité de ses décisions judiciaires contre l’impunité des élites étrangères corrompues. De l’autre, la Guinée équatoriale plaide pour la protection de ce qu’elle présente comme un bien diplomatique stratégique.
Le verdict attendu dans les prochains mois permettra de savoir si la CIJ confirme sa position de 2018 ou si elle choisit, cette fois-ci, de reconnaître l’immunité diplomatique réclamée par Malabo. Ce n’est pas la première fois que l’affaire arrive devant la CIJ.
En 2018, la Cour avait déjà rejeté une requête similaire de la Guinée équatoriale, estimant que rien ne prouvait l’usage diplomatique réel de l’immeuble. Pour la justice française, la propriété servait avant tout aux fastes personnels de Teodorin Obiang, et non à une quelconque activité diplomatique officielle.
Laisser un commentaire