Le Texas est sous le choc. Cinq jours après des inondations d’une violence exceptionnelle, le dernier bilan humain fait état de 108 morts confirmés, dont 30 enfants, et au moins 161 personnes toujours portées disparues, selon le gouverneur Greg Abbott. Le comté de Kerr, épicentre de la catastrophe, paie le tribut le plus lourd : 87 décès à ce jour.« Ce chiffre pourrait encore augmenter », a prévenu le gouverneur lors d’une conférence de presse.
Les disparus ont été signalés par des familles, des voisins ou des amis, et les recherches se poursuivent, dans des conditions particulièrement difficiles.armi les victimes figurent 27 enfants et moniteurs du Camp Mystic, un centre de vacances chrétien pour filles situé sur les rives de la rivière Guadalupe, qui accueillait plus de 750 personnes. Mardi soir, cinq campeurs et un moniteur manquaient toujours à l’appel.
« Il est extrêmement difficile de voir un enfant perdre la vie », a déclaré le lieutenant-colonel Ben Baker, du corps des gardes-chasses du Texas.
« Le travail de recherche est long, périlleux, émotionnellement épuisant. »Des drones, des hélicoptères militaires, des équipes cynophiles et plus de 300 secouristes fouillent sans relâche les débris et la boue, dans des zones parfois inaccessibles.
Coupes budgétaires fédérales dans les services météorologiques
Tout a basculé dans la nuit du 4 juillet, au cœur du week-end prolongé de l’Independence Day. En moins d’une heure, près de 300 mm de pluie sont tombés sur la région, entraînant une montée de plus de huit mètres de la rivière Guadalupe en 45 minutes. Des débris, des véhicules et des habitations entières ont été emportés.Une alerte météo a été lancée peu après 1h du matin, mais la plupart des habitants dormaient, sans téléphone ou sans accès aux notifications.
Camp Mystic interdisait les téléphones portables, empêchant ainsi la diffusion rapide des alertes.La catastrophe ravive les critiques sur les coupes budgétaires fédérales dans les services météorologiques, initiées par l’administration Trump via son programme controversé DOGE. Plusieurs bureaux du National Weather Service ont été fermés ou réduits.Pourtant, la Maison-Blanche défend l’efficacité du NWS :
« Les alertes étaient précises et émises à temps », a insisté la porte-parole Karoline Leavitt.
Mais l’absence de sirènes d’alerte, notamment dans des zones rurales comme le comté de Kerr, interroge sur la capacité des autorités locales à prévenir efficacement ce type de catastrophe.Le président Donald Trump s’est engagé à visiter la zone sinistrée vendredi, accompagné de la Première dame Melania Trump.
« Nous avons envoyé des hélicoptères de tout le pays, le Texas a bien répondu aussi. La coordination a été exceptionnelle », a-t-il affirmé.
La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a assuré que des renforts humains et matériels étaient envoyés sur place et que des volontaires affluaient de tout le pays
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