Face à la menace de nouveaux droits de douane américains, les ministres des Affaires étrangères et responsables du commerce de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles pour définir une stratégie unifiée.
Réunis ce week-end dans la capitale belge, les ministres des États membres de l’Union européenne ont réagi à l’annonce du président américain Donald Trump, qui a menacé d’imposer des droits de douane de 30 % sur les exportations européennes. Une déclaration jugée « absolument inacceptable et injustifiée » par le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, lors d’une conférence de presse conjointe avec le commissaire européen au commerce, Maroš Šefčovič.Si l’UE souhaite encore éviter l’escalade commerciale, elle se prépare néanmoins à riposter.
« Nous sommes déterminés à continuer à travailler avec les États-Unis sur une issue négociée », a déclaré M. Šefčovič, tout en rappelant qu’un éventuel accord devra être « mutuellement acceptable ». Il a également prévenu qu’en cas d’échec des négociations, l’Union européenne appliquerait des « contre-mesures robustes et proportionnées ».À titre de pression, Bruxelles a décidé de reporter au 1er août l’entrée en vigueur de droits de douane de 50 % sur une liste déjà identifiée de produits américains représentant 21 milliards d’euros.
Parallèlement, une nouvelle liste de produits d’origine américaine, d’une valeur estimée à 72 milliards d’euros, est en cours d’évaluation en vue d’éventuelles sanctions supplémentaires.M. Šefčovič a également mis en garde contre les conséquences économiques d’une guerre commerciale prolongée. Selon lui, l’imposition unilatérale de tarifs américains sur les exportations européennes porterait gravement atteinte aux chaînes d’approvisionnement transatlantiques et au commerce mondial. Il a souligné que l’Union restait prête à négocier, mais qu’elle « devait se préparer à toutes les éventualités ».
Dans cet esprit, l’Union européenne entend renforcer ses liens commerciaux avec des partenaires partageant les mêmes valeurs et diversifier ses marchés. « Nous devons protéger nos intérêts économiques tout en maintenant notre ouverture au dialogue », a-t-il affirmé.Le commissaire a enfin précisé qu’aucune décision ne pourrait être prise sans l’aval de l’ensemble des États membres de l’UE et du Parlement européen. « L’unité est notre force dans ces négociations complexes », a-t-il insisté. La balle semble désormais dans le camp américain. D’ici au 1er août, les négociations devront aboutir, sous peine de relancer une guerre tarifaire aux conséquences incertaines pour l’économie mondiale
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