Le président ghanéen John Dramani Mahama a annoncé une série de mesures visant à réduire le train de vie de l’État. Parmi elles, la suppression des indemnités de carburant pour les personnalités politiques. Désormais, ces dernières devront puiser dans leur propre budget pour l’alimentation de leurs véhicules.
Cette décision s’inscrit dans une politique plus large de rigueur budgétaire, amorcée il y a quelques mois. Elle fait suite à d’autres restrictions, comme la suppression des abonnements à la télévision par câble pour les hauts fonctionnaires, et la réduction du nombre de collaborateurs dans les cabinets ministériels.Selon les autorités, les économies réalisées seront redirigées vers des projets prioritaires, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des infrastructures.
« Nous devons montrer l’exemple. Chaque cedi économisé est un pas de plus vers la stabilité économique », a déclaré un conseiller présidentiel lors d’un point presse à Accra.Le Ghana cherche à redresser une économie mise à rude épreuve ces dernières années. Le pays a notamment traversé une période difficile marquée par un défaut de paiement de sa dette en 2022. En juin 2025, il a conclu un accord de restructuration portant sur 2,8 milliards de dollars avec un groupe de 25 pays créanciers.
Dans le cadre de cet accord, le gouvernement s’est engagé à réduire sa dette publique à 60 % du PIB d’ici la fin de l’année prochaine, contre 72 % en 2024. Pour y parvenir, le pays entend instaurer une gestion plus rigoureuse de ses finances publiques et limiter les dépenses non essentielles.
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