La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé la résiliation des contrats de 135 fonctionnaires originaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger, conséquence directe du retrait officiel de ces trois pays de l’organisation. Les personnes concernées devront quitter leurs fonctions au plus tard le 30 septembre 2025.
La décision, transmise par courriel, ne prévoit ni possibilité de recours, ni option de réintégration, sauf en cas de changement politique majeur. Dans un communiqué interne, la CEDEAO affirme que cette mesure est une conséquence administrative et juridique du départ des trois États sahéliens, acté en janvier 2024.Pourtant, dans les capitales de Ouagadougou, Bamako et Niamey, cette décision est perçue comme un geste de rupture franche, aux conséquences diplomatiques, sociales et humaines lourdes.
Aucun des gouvernements concernés n’a été consulté en amont, selon plusieurs sources diplomatiques régionales.Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger membres fondateurs de l’Alliance des États du Sahel (AES) a déjà provoqué de fortes tensions avec la CEDEAO, notamment sur les plans économique et sécuritaire.
Cette dernière décision pourrait approfondir encore la fracture entre l’organisation régionale et les trois régimes militaires, désormais unis dans une dynamique de rupture avec les institutions ouest-africaines traditionnelles.Du côté des fonctionnaires concernés, la décision est vécue comme un coup dur, d’autant qu’elle intervient dans un contexte d’instabilité économique et politique dans les trois pays.
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